Les muscles

Une fibre musculaire est une unité cellulaire composant le tissu musculaire. Il existe trois types de fibres musculaires, qui peuvent être différenciés par leurs structures:

• La fibre musculaire striée ;
• la fibre musculaires lisse ;
• et la fibre musculaire cardiaque.

Les fibres musculaires sont composées de deux protéines : l'actine et la myosine. Ces deux protéines ont le pouvoir de se contracter et de se relâcher en glissant les unes contre les autres, faisant ainsi bouger le muscle.

Cependant la contraction musculaire nécessite de l’énergie : l'adénosine triphosphate (ATP) qui s'épuise après seulement une ou deux secondes. Si l'effort musculaire continue, il faut que l’organisme puisse fournir de l'ATP quasi instantanément aux muscles. C'est donc la créatine de phosphate qui constitue une autre réserve, mais celle-ci s’épuise également rapidement en 5 ou 6 secondes. C'est pour cela que, si l'effort se prolonge, les muscles ont accès à une autre source d’énergie constituée de glucose et de glycogène.

L'élasticité d'un muscle est la propriété que possède le muscle de s'allonger par traction et de revenir à sa position première. L’élasticité joue le rôle d’amortisseur, supprimant les chocs, évitant les accidents et améliorant le rendement.

Plusieurs facteurs liés à l'effort souvent de longue durée (marathon, cyclisme ou natation) sont l'origine de la fatigue musculaire :

• une augmentation de l'utilisation de glycogène, ce qui peut entraîner un état d'hypoglycémie ;
• une consommation trop importante de lipides, qui conduit à l'accumulation de produits de dégradation ;
• une perte accrue d'eau et d'électrolytes, notamment par la sueur, ce qui provoque une forte baisse du volume sanguin ;
• une diminution du pH sanguin ;
• des lésions microscopiques des fibres musculaires à l'origine des courbatures.

L'origine de la fatigue est différente durant les efforts de courte durée, faisant intervenir le métabolisme anaérobie. L'accumulation d'acide lactique dans les fibres musculaires, à l'origine de crampes, de sensations de fatigue, de douleurs musculaires et abdominales ou encore de troubles digestifs, est une hypothèse aujourd'hui abandonnée.

Cependant la fatigue liée aux efforts de courtes durée pourrait provenir d'autres facteurs. L’accumulation d'ammoniaque, issue de dégradations des protéines, étant toxique pour le système central, l'accumulation de produits de dégradation de l'ATP serait a l'origine de la fatigue musculaire.

Les courbatures ne surviennent pas forcément immédiatement après l'effort. Généralement elles interviennent entre 24 et 48h après. 

Une courbature est une inflammation naturelle du muscle, s'expliquant par la réparation d'éléments endommagés dans les cellules musculaires ainsi que par l'élimination des déchets accumulés pendant l'effort physique. La durée de nettoyage des muscles se situe entre 24 et 72h. Cependant, ce n'est pas cela qui explique la douleur. Celle-ci est liée à la réparation des muscles qui prend entre 2 et 5 jours selon l'étendue des dégâts. Plus les courbatures sont fréquentes mieux c'est, puisqu'il y a surcompensation, c'est-à-dire que les muscles se reconstruisent plus forts et plus solides. 

Contrairement aux idées reçues, les courbatures ne possèdent pas beaucoup de méthodes curatives. Que se soit les massages, l'homéopathie ou bien l'aromathérapie aucune preuve ne démontre leur efficacité. Le seul remède qui serait performant est la cryothérapie. Le froid provoque une vasoconstriction des vaisseaux sanguins, une baisse de la production des déchets métaboliques et autres toxines et ralentit le métabolisme. Le froid a aussi un effet antalgique et anti-inflammatoire il en existe deux variantes, pas vraiment accessibles pour tous:

• en chambre: on reste quelques minutes dans une salle à -110°C ;

• en piscine: immersion des membres inférieurs dans une eau entre 2 et 10°C.

Le moyen le plus efficient est donc de pratiquer du sport régulièrement, ce qui conditionne les muscles et réduit les courbatures.